Mais qui sont les « sans-papiers » ?
Pour vivre dans un pays de manière légale, il faut avoir un permis de séjour. Toute personne qui habite en Suisse au-delà du statut de touriste et sans permis de séjour valable est une personne « sans-papiers ».
Par exemple:
Des anciens saisonniers ou des personnes qui sont venues pour la durée d’une année et qui sont restées ici pour travailler sans autorisation.
Des enfants qui rejoignent leurs parents sans autorisation.
Des femmes et des hommes qui travaillent sans autorisation dans les ménages ou dans le domaine de la prostitution.
Des femmes et des hommes qui ont perdu suite à un divorce leur permis d’établissement.
Des étudiants qui sont restés après leurs études.
Des requérants d’asile à qui l’asile a été refusé et qui ne sont pas partis.
Les « sans-papiers »
Ils vivent au milieu de nous. Quelques-uns viennent de se voir retirer leur permis d’établissement, d’autres vivent ici depuis longtemps, dans l’incertitude et sans papiers d’établissement valables. Le chiffre des « sans-papiers » n’est pas connu. On les trouve partout ! Nos voisins, nos collègues de travail, nos connaissances pourraient être des « sans-papiers »!
Les « sans-papiers »
Ils vivent dans des conditions précaires. Ils ne peuvent pas louer d’appartement. Ils ont peur de tomber malades, car en général, ils n’ont pas d’assurance maladie. Ils ne peuvent pas se révolter contre l’exploitation et de mauvais traitements, sans mettre en péril leur présence ici. Une grossesse est un problème presque insurmontable pour les femmes.
Les « sans-papiers »
Ils travaillent la plupart du temps à des endroits qui ne conviennent pas aux autochtones. Ils nettoient les rues, des appartements, des bureaux. Ils travaillent sur des chantiers, à la campagne, dans l’hôtellerie, s’occupent de nos enfants et des personnes âgées à domicile et dans les établissements (EMS)...
La dignité humaine n’a pas besoin de papiers
La pauvreté et la violence entraînent la migration. Les structures économiques, politiques et traditionnelles ont été abolies, ce qui entraîne un non-respect des droits humains. Pour beaucoup de personnes, l’émigration est la seule chance de survie.
Dans les pays « riches », les immigrants se heurtent à des mesures administratives insurmontables qui fabriquent des « sans-papiers ». D’autres deviennent des « sans-papiers » parce que leur statut initial n’est plus le même, comme par exemple lors d’un divorce ou suite à un retrait du permis de saisonnier.
Pourtant, les droits humains ne sont pas liés au permis d’établissement, mais sont valables pour tous les êtres humains. « Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays » (Article 13 de la Déclaration Universelle des Droits humains).
La Commission Protestante Romande Suisse-Immigrés (CPRSI) s’investit pour que les droits humains des personnes « sans-papiers » puissent être sauvegardés.